Pose du stratifié : comment procéder ?
Les sols en stratifié allient la beauté du bois – dont ils reproduisent l'aspect – à un faible coût et à une excellente résistance.
Alors que le parquet est souvent une alternative chère et fragile, le stratifié est un choix intéressant en termes économiques, et une option idéale pour ceux qui recherchent un sol élégant et pratique pour la maison ou le bureau, facile à entretenir et pouvant être posé sans travaux longs ou envahissants.
Le type de pose le plus recommandé est celle dite « flottante » qui – comme nous le verrons plus loin – ne demande pas l'utilisation de colle mais qui consiste en l'emboîtement des lames, ce qui est préférable car elle permet de retirer le plancher et de le réutiliser, de contrer les effets de l'humidité en évitant la déformation du matériau et de préserver l'éventuel plancher sous-jacent.
En effet, le stratifié peut également être posé sur un sol existant, ce qui évite de devoir l’éliminer, travaux qui entraîneraient des coûts supplémentaires et prendraient plus de temps.
Sur la photo : Sol stratifié Grand Selection Lion bois naturel Ac5
Les avantages du stratifié
La polyvalence du stratifié est due à sa composition en couches. Le stratifié est en fait le résultat d'un processus appelé « pressage à chaud », au cours duquel au moins quatre couches sont assemblées, puis pressées.
À la base, il y a un panneau en plastique appelé contrepoids dont le but est de rendre le sol stable. On pose alors une couche de matériaux en fibres de bois MDF (Medium Density Fibre Board) ou HDF (High Density Fibre Board) sur laquelle sont ensuite placés la couche de surface et l’overlay.
Ces deux dernières couches font la différence, tant d'un point de vue esthétique que pratique : la couche de surface est en fait la feuille sur laquelle est imprimé le motif ou l'effet du parquet et l'overlay est la couche protectrice transparente qui rend le sol stratifié résistant, durable et facile à nettoyer.
Comme nous le disions, ces couches sont liées entre elles par pression à chaud, ce qui signifie que grâce à la forte pression à laquelle ils sont soumis, les quatre éléments s'assemblent et donnent vie au parquet. Chaque couche a sa propre fonction, à commencer par les différentes étapes de la pose, voyons-les en détail.
Sur la photo : Sol stratifié Synchrome Zermatt Natura bois naturel Ac4
Préparation de la couche de fond
Que se passe-t-il dans notre maison lors de la pose d'un sol stratifié ? Tout d'abord, la pièce doit être dégagée et la surface doit être libérée des portes et des plinthes, puis la base sur laquelle le stratifié sera posé doit être préparée.
Préparer la surface, cela veut dire bien sûr la nettoyer et, surtout, bien la sécher, car même si le sol stratifié n'est pas un véritable parquet, il possède une âme en fibres de bois, et est donc sensible à l'humidité, qui peut provoquer une déformation des lames.
Pour la même raison, avant d'être posé, le matériau doit être conservé, encore scellé, sur le site pendant 48 heures, afin qu'il puisse s'acclimater et s'adapter aux conditions de température et d'humidité de l'environnement.
La base doit également être parfaitement nivelée, aussi bien en cas de construction d’une chape qu'en cas de pose sur un sol préexistant. Pour corriger les différences de niveau, on utilise un produit appelé produit de nivellement, dont le temps de séchage est variable, mais qui n'est généralement pas inférieur à 24 heures.
Pose du sous-plancher
Le sol bien nettoyé, nivelé et sec est prêt pour l'étape suivante : la pose du sous-plancher, une couche qui remplit plus d'une fonction non seulement pendant la pose mais aussi à la fin des travaux, lorsque le sol est effectivement utilisé.
Le sous-plancher pour le stratifié fournit en effet une base uniforme sur laquelle poser les lames, mais il constitue également un élément précieux qui isole des vibrations et de l'humidité.
En effet, il atténue les effets du piétinement, réduisant le bruit et l'impact sur les lames, tout en isolant du froid et des remontées d'humidité qui pourraient les déformer. Il existe différents types de sous-planchers, qui sont classés en fonction de leur capacité à réagir à l'humidité et au piétinement.
En outre, les stratifiés eux-mêmes se distinguent sur la base du coefficient d’absorption des bruits de pas, qui se réfère précisément à la résistance du sol à ce type de contrainte, qui tend à être plus importante dans les lieux de travail que dans les habitations, par exemple.
Sur la photo : Sous-couche pour stratifié
Différentes phases de la pose dite « flottante »
C'est à ce stade que nous procédons à la pose à proprement parler, qui, dans le cas des stratifiés, est principalement flottante.
Qu'est-ce que cela veut dire ? La pose flottante ne nécessite pas l'utilisation de colle ; les lames s'emboîtent grâce aux rainures et aux languettes latérales sur la couche en fibres de bois, qui sont configurées pour s'emboîter l’une dans l’autre.
Cela signifie que la même lame aura une rainure d'un côté et une languette de l'autre, qui s'insérera à son tour dans la rainure de la planche suivante et ainsi de suite.
Lors de la pose de la première lame de stratifié, il est préférable de commencer par avoir la rainure d'un côté du mur et la languette de l'autre côté. On utilise un marteau pour sceller l’encastrement.
Sur la photo : Pose d’un stratifié par encastrement
Pour adapter le stratifié à la taille de la pièce et à la présence d'éventuels tuyaux, il est parfois nécessaire de tailler quelques lames. En outre, si la pièce est très grande, il est conseillé d'utiliser des joints de dilatation tous les six ou sept mètres afin que le sol ait l'espace nécessaire pour absorber la dilatation due aux variations du taux d'humidité, et éviter ainsi qu’il ne se soulève.
Une fois l'installation terminée, les plinthes peuvent être posées et les portes repositionnées, éventuellement sciées en dessous, pour les adapter à l'augmentation de hauteur due à la pose du stratifié sur le sol préexistant.
Toute cette procédure peut varier légèrement en fonction du schéma de pose choisi et de la forme des lames. Quelques exemples ? Avec la pose décalée, les lames sont rectangulaires et de longueur variable et sont posées l'une derrière l'autre.
Dans la pose à chevrons, les lames sont toutes de la même taille et peuvent être rectangulaires – chevron italien – ou parallélépipédiques – chevron français – et sont posées en angle.
Pour la pose en mosaïque, les lames sont rectangulaires et de taille égale ; elles sont assemblées avec une alternance verticale et horizontale.
Sur la photo : Coupe stratifié
Finitions et coupes
Le choix de pose nous amène à traiter des aspects liés au style que l'on entend donner à l'espace concerné. La polyvalence des sols en stratifié réside également dans la grande variété de finitions et de coupes disponibles.
Par finition, nous entendons l'aspect de la surface qui reproduit celui du bois véritable : du chêne naturel classique au chêne plus rustique, en passant par les effets blanchis avec un accent shabby jusqu'aux gris, plus contemporains et sobres.
Lors du choix de la finition, il est important de tenir compte de la palette de couleurs du mobilier et des murs avec lesquels le sol doit s'harmoniser, ainsi que de l'ambiance recherchée : informelle ou professionnelle ? Accueillant ou glamour ?
Étant donné que les sols stratifiés reproduisent de manière réaliste le bois véritable, la surface peut également présenter les nœuds typiques qui lui confèrent un aspect plus rustique et chaleureux.
Une autre variable est l'épaisseur, ainsi que la taille du module : les petites lames ont un profil plus urbain, tandis que les grandes planches évoquent une esthétique plus campagnarde, voire montagnarde.
Enfin, les lames présentent parfois un chanfrein sur les côtés : un chanfrein plus ou moins évident qui, lors de la pose, prend l'aspect d'une sorte de joint entre les planches. Dans certains cas, le biseau n'est présent que sur les deux côtés longs de la planche, dans d'autres cas également sur les côtés courts.
Sur la photo : Sol stratifié Khaki Oak effet chêne blanchi Ac3